- trompeter
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• 1339; de trompette1 ♦ V. intr. Vx Jouer de la trompette.♢ Pousser son cri, en parlant de l'aigle. ⇒ glatir.2 ♦ V. tr. Vx Annoncer (une nouvelle), appeler (qqn) à son de trompe. — Fig. Publier bien haut et partout. ⇒ claironner (cf. Crier sur les toits). « Ce n'était pas un mufle d'homme qui se serait sacrifié comme ça, sans le trompeter » (Zola).Synonymes :- clamer- corner⇒TROMPETER, verbeA. — Empl. trans.1. Vx. Trompeter qqn. Assigner quelqu'un à comparaître. Trompeter un homme. [Le libraire Petit] avait échappé à l'arrestation en se cachant, et il avait été, comme on disait, sonné à son de trompe, trompeté par trois fois (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, Paris, Hachette, t. 3, 1922 [1867], append., p. 629). V. décréter A 1 a ex. de Sainte-Beuve.2. Vieilli, fam. Trompeter qqc. Divulguer, faire savoir, proclamer à grand bruit. Synon. claironner, proclamer. Trompeter une nouvelle. N'en donne [des papiers] qu'à ceux qui peuvent trompetter cela, et qui n'ont point d'intérêt à ce que la chose n'éclate pas (COURIER, Lettres Fr. et Ital., 1818, p. 883). Si je recevais d'elle maintenant l'affront d'un refus, on croirait aisément ce que trompette déjà votre femme, à savoir que je suis un malhonnête et un malappris (SAND, Meunier d'Angib., 1845, p. 205).3. [En incise] S'exprimer d'une voix éclatante. Une vive discussion venait d'éclater:— Non, non et non, trompetait Rosenstein (MAGNANE, Bête à concours, 1941, p. 362).B. — Empl. intrans.1. [Le suj. désigne l'aigle] Pousser son cri. Quartier, où résonnent parfois les appels sauvages poussés par quelque bête de la ménagerie voisine: un ara qui crie, un éléphant qui barrit, un aigle qui trompette (BOURGET, Disciple, 1889, p. 13). P. anal. Les oies sauvages qui trompettent (CENDRARS, Lotiss. ciel, 1949, p. 155).2. Rare. Sonner de la trompette. Le trompette trompettait, le violoniste violonait, la grosse caisse était un véritable virtuose d'énergie et de trépidation (CENDRARS, Dan Yack, Plan de l'Aiguille, 1929, p. 132).Prononc. et Orth.:[
], [-pe-], (il) trompette [-
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Ac. 1798-1878: (il) trompète, 1935: (il) trompette. FÉR. 1768: trompetter. occurr. de formes trompetter, supra. Étymol. et Hist. A. Intrans. 1. av. 1342 « jouer de la trompette » (G. DE MACHAUT, Remède de Fortune, 3910 ds Œuvres, éd. E. Hoepffner, t. 2, p. 143); 2. av. 1590 « crier (en parlant de la grue) » (PARÉ, Arim., 25 ds GDF. Compl.); 1669 « id. (en parlant de l'aigle) » (WIDERHOLD, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr. d'apr. FEW t. 17, p. 377b). B. Trans. 1. 1589 « faire savoir à grand bruit » (LA BLANCHARDIÈRE, Larmes de la France, f° 2 v° ds GDF. Compl.); 2. 1611 « proclamer à son de trompe » (COTGR.); 3. 1640 « sommer à comparaître, à son de trompe » (OUDIN Curiositez). Dér. de trompette; dés. -er. Fréq. abs. littér.:13.
DÉR. Trompeteur, adj. et subst. masc. a) Adj. et subst. masc., vx (Celui) qui sonne de la trompette. (Dict. XIXe et XXe s.). P. ext. ou plais. Qui actionne un avertisseur. Voici que passent les pompiers trompetteurs (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 103). b) Subst. masc., anat. Synon. vieilli de buccinateur. (Dict. XIXe et XXe s.). — [], [-pe-]. Ac. 1798-1878: trompeteur. Forme -tt- supra prononc. — 1res attest. a) 1530 « celui qui sonne de la trompette » (PALSGR., p. 283b), b) 1721 anat. (Trév.); de trompeter, suff. -eur2.
BBG. — BRÜCKER (F.). Die Blasinstrumente in der altfrz. Lit. Giessen, 1926, p. 23. — VAGANAY (H.). Notes pour la lang. du 16e s. R. Philol. fr. 1933, t. 45, p. 151 (s.v. trompeteur).trompeter [tʀɔ̃pete] v. [CONJUG. jeter.]ÉTYM. 1339; de trompette.❖1 V. intr. Vx. Jouer de la trompette.♦ Pousser son cri, en parlant de l'aigle. ⇒ Glatir.0 Son héroïsme l'attendrissait sur elle-même. Ce n'était pas un mufle d'homme qui se serait sacrifié comme ça, sans le trompeter.Zola, Nana, VIII.❖DÉR. Trompeteur.
Encyclopédie Universelle. 2012.